Archive for septembre 2013

The Bloody Beetroots - Hide


























2013
Ultra Reccords
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C'est vrai qu'on à pas trop l'habitude de parler de trucs grand public en général ici mais bon. J'aime bien la musique des Bloody Beetroots. Pas parce qu'elle est bone, ou original ou bien composé. Elle est ultra cliché, tout les ressort habituel sont là : Basse et guitare hyper saturé, claviers énervé ( les traditionnels break de piano/clavecin pas dégueu du tout!) et une boite à rythme/batterie syncopé au bord de la crise cardiaque  Moi ça me donne furieusement envie de gesticuler et de courir dans tout les sens, et d'écraser tout ce qui se présente devant ma voiture.
Musicalement, parlons en un peu, c'est un cran au dessus du dernier disque, les compositions se sont faites plus variées, plus mature, plus fouillé. Et puis merde quoi, un featuring avec McCartney !
Parfois j'ai des plaisirs simple.


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CQFE #4 - Arctic Monkeys - Whatever people say I am, That's what I'm not (2005)

Automne 2005. On commence à entendre parler d'un jeune groupe anglais (un de plus) au nom absurde (un de plus), qui s'apprête à sortir son premier album chez Domino Records (The Kills, Franz Ferdinand, etc, etc, etc). En novembre, tous les journaux en parlent, même en France : le groupe a désormais un nom, les Arctic Monkeys, et un record : celui du plus grand nombre d'albums vendus en une semaine (363 735 albums vendus). Ils détrônent ainsi un obscur groupe de real-tv, mais en France, on dira qu'ils ont pulvérisé le record des Beatles, c'est plus évocateur. Le titre de l'album est simplissime : Whatever people say I am, that's what I'm not. Simple à caser dans une conversation, on préférera parler de leur "premier album". "T'as écouté le dernier album des Arctic Monkeys, Whatever people say I am, That's what I'm not?" : avec votre accent français, si par miracle votre langue n'a pas fourché, vous venez probablement de massacrer la langue de Shakespeare (qui n'en méritait pas tant). Bref, je m'égare.



Cet album est une vrai madeleine de Proust pour votre serviteur, le souvenir d'une copie gravée au son dégueulasse. Et pourtant, ce fut une véritable claque. Dès le début de l'album, on comprend l'hystérie collective qui a pu prendre en Angleterre autour de ces quatre gamins. Une énergie formidable, une voix que vous reconnaîtrez entre mille, et surtout, une certaine maturité paradoxale dans le jeu (on ne se contente pas de répéter la même et unique phrase musicale sur le même rythme pendant tout le morceau, voire tout l'album). L'intro passée ( qui amènera probablement le pirate 2005 à se dire, vers les 2:16 : "et m***e, j'ai gravé deux fois la piste 1?"), on entre dans les choses sérieuses, avec leur premier single qui avait directement accroché la tête des charts, I bet you look good on the dancefloor. Sincèrement, montez le son, ne me dites pas que vous pouvez résister à ça :

Ben oui, ce sont des gamins. Étonnant de les avoir vu grandir en même temps que nous, et de constater à quel point ils ont pu changer (surtout le bassiste, pas vrai? méconnaissable). Mais revenons à ce fameux "premier album". Non, il ne constitue pas une expérimentation formidable, ça reste tout de même assez simple dans la forme, typiquement anglais. Ça tape vite et fort, et Riot van arrive au bon moment pour souffler un peu. Le but est avant tout d'être efficace, les morceaux ne dépassent généralement pas les trois minutes. On mettra en avant Mardy Bum, synthèse parfaite d'une certaine britpop tranquille qui a produit de tellement bonnes chansons :




Le disque demeure assez symbolique d'un certain renouveau du rock anglais brut qui doit faire danser les filles (ce qui reste, à les entendre, leur but ultime), dans la même lignée que Franz Ferdinand, à l'image de leur second single, When the sun goes down :



Ce qu'il faut retenir de ce disque aujourd'hui, c'était l'espoir qui l'entourait. Oui, en 2005, des groupes de jeunes anglais pouvaient toujours débarquer de nulle part, et ça promettait. C'était surtout l'avenir du groupe qui était intéressant, après qu'ils aient pu poser ces bases, on attendait donc de voir dans quel sens ils iraient, et si, au moins, ils ne disparaîtraient pas comme tant d'autres.

Quelques disques plus ou moins bons plus tard, avec notamment la rencontre de Josh Homme, et le groupe d'Alex Turner est revenu cette semaine avec un nouvel album, plus sobrement cette fois nommé AM, et certainement leur meilleur disque depuis ce Whatever people say I am, that's what I'm not. Mais ça, ça sera l'objet d'une autre chronique... 



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Electric Light Orchestra - Live

























2013
Frontiers Reccords
Spotify | Deezer | Web

Donc la concrètement, j'ai dormis dix heures depuis lundi, j'ai pas vraiment envie de vous pondre un pavé, juste de vous dire que Electric Light Orchestra, c'est un bon groupe, avec une carrière exemplaire et durable, doté d'une puissance de composition et d'imagination rare de nos jours, et je constate avec amertume que peu de gens connaissent. Surement pas votre faute, de toute façon. Session de rattrapage avec ce live, sortie il y à quelques mois et qui m'a accompagné sous la pluie comme sous le soleil brûlant des plaines du Canada, dans le train, en voiture.
Que dire, comment vous faire passé  mon enthousiasme tandis que ma vision devient flou ? Vous passeriez à coté d'un groupe majeur des 70's/80's, original, au style inégalé. Cet album en forme de best of est de loin ce qui se fait de mieux pour appréhender la musique du groupe, il ratisse large, il dure moins d'une heure, le son est impeccable, clair et propre, pas une fausse notes, rien, juste l’excellence d'un groupe qui n'a plus rien à prouver à personne en aucune manière.
Si on aime les groupes de rock teintés de synthés vintages, évidemment. C'est mon cas et je ne doute pas que ce soit bientôt  le votre !



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Nine Inch Nails - Hesitation Marks

























2013
Universal Music / Mercury
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Difficile de chroniquer un artiste que vous avez placé sur un piédestal, difficile d'être objectif, aussi, cette chronique ne le sera pas, autant vous y faire tout de suite.
Cet album vient après, voyons voir, le très dispensable "The Slip" (2008) qui aurait  pu n'être qu'un super EP de cinq chansons, au final, puis la réalisation de deux bande-sons de films très réussis, dont une oscarisé, puis   l'album de How To Destroy Angels en collaboration avec sa femme Mariqueen.
Donc, on peut pas dire que Trent Reznor soit resté totalement inactif depuis cinq ans.
On avait senti le changement dès "With Teeth" (2005), album génial, au son propre, synthétique, froid. Libéré de la drogue, la rage de Reznor est devenue plus subtile, plus intelligente, la violence que perd sa musique, il la tourne en chanson, comme il a su le prouver avec "Year Zero" (2007) , de loin l'album le  plus critique envers la société, le plus violent dans les paroles. Nul besoin de hurler  pour balancer  au monde ses quatre vérités, voilà ce qu'a compris Trent Reznor.
Haem ... Je suis de ceux qui applaudissent, en général, quand un artiste prend des risques avec sa musique, et j'ai toujours été un grand fan de NIN et ce depuis que leurs musique trouva grâce à mon coeur, en 2005. Trent Reznor est un artiste talentueux qui n'a plus rien à prouver à qui que ce soit, en aucune façon. Pour rappel, NIN, c'est près de trente millions d'albums vendus dans le monde dont  un tiers au Etat Unis, douze nominations au grammy awards (et deux grammy, donc), et  une centaines d'articles dithyrambiques dans la presse en vingt années de service (NME, Time, Rolling Stones, Spin...) .
On ignore ce qui se passe dans la tête du leader du groupe, seul homme à la barre du navire depuis les débuts, véritable général imposant ses choix et ses directives à ses troupes avec le succès que l'on connait.
Qu'est ce que l'on constate ? Que depuis quelques années, la musique de NIN se teinte de plus en  plus d'électronique, au grand dam des fans de la première heures, incapable d'évoluer avec leurs artistes, préférant voir Trent se détruire à grand coup d'alcool et de drogues, quitte à ce qu'il en crève.
Alors bon, je n'ai pas trop aimé The Slip, c'est vrai, le son me dérange, mais la force d'une chanson se trouve  parfois ailleurs et cet album trouveras parfaitement sa place dans les set live du groupe, véritable tornade balayant tout sur son passage.
Si la musique de NIN se radoucit ? Et bien comparé  à "The Downward Spiral" (1994), certes, oui. Moi, je préfère dire qu'elle s'enrichit. J'ai aimé "Ghost I-IV" (2008), pour ces ambiances uniques, j'ai aimé, même, l'album de HTDA, oui, au final, je l'aime. Un peu parce que c'est Trent, beaucoup parce que quand même, musicalement, c'est quand même bon.
Donc, NIN revient en 2013, avec un nouvel album, nouvel tournée mondiale, une date unique en France à Rock en Seine, j'y étais, dans les premiers rangs.

Et donc l'album...

Complètement déstructuré, rythmes syncopés, claviers omniprésent, vocodeur, guitares discrètes, presque secondaire. Mais toujours la rage, comme je disait. Dépression, malaise face au monde, les même thèmes exploités années après années, avec brio.  Un album dans la lignée musicale engendré par Year Zero et prolongée par The Slip et HTDA, un aboutissement : enfin le style s'affirme et s’étoffe. Copy of  A et Came Back Haunted  ouvre la voie et balaient mes derniers doutes. Déluge électronique.
L'ambiance est lourde, pesante, lente, froide, glaciale même. Des chansons comme I Would For You et Various Methods of Escape sont signées. Ça transpire le style NIN par tout les pores, le chant de Trent Reznor n'a rien perdu en harmoniques, toujours oscillant entre désespoir et colère, toujours sublime.
Un album très cohérent, parfaitement orchestré de bout en bout, un album bilan ou Trent se permet un regard sur vingt cinq ans de carrière ("Everything"), mais également porté sur l'avenir.
Musicalement, c'est une réussite.
2013 sera marqué, en ce qui me concerne, par cet album, que j'attendais fébrilement depuis cinq longues années. Il marque le retour en force d'un artiste essentielle qui est devenu une influence pour bien d'autres. L'album d'un homme  à la créativité débordante, incapable de se cantonner dans un unique style.
Dans vingt ans, je ferais écouter NIN à mes gosses, et  ils détesteront surement. Je leurs sourirait gentiment  car je serais devenus le vieux con qui écoute de la vielle  musique.
Ça me va parfaitement.

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