Bloc Party - Four



























2012
Universal Music
Spotify / Deezer

Je suis assez fan de Bloc Party, de manière général. comme beaucoup, j'ai énormément écouté le premier album du groupe, qui reste pour  moi son meilleur. Silent Alarm, à l'époque offrait quelques choses de nouveau à la musique, il s'inscrivait dans la  ligné des Strokes  ou de Franz Ferdinand, des groupes aux styles et aux ambitions assumées qui allait squatter pour un temps la place au sommet des ventes. Silent Alarm fut  un franc succès, doté d'une arme de destruction massive sous la forme du duo "Helicopter" et "Banquet".
Sorti en 2007, le second album du groupe ne m'avait pas vraiment convaincu, et j'étais passé entre temps à bien d'autre groupes, il faut dire que ça allait vite à l'époque. Quoi qu'il en soit, certain titres me sont restés  à l'instar de "The Prayer", "I still Remember" ou ce "Flux" parfait  pour le dance floor. De mon avis le moin bon album du groupe.
Intimacy, sorti en 2009, marque  un grand  pas dans l'évolution musical du groupe. La musique électro prend de  plus en plus de place dans  la vie du groupe (dj set, album solo de Kele) et  on le ressent à l'écoute de l'album via la multitude de petits son qui viennent embellir les morceaux. J'ai préféré Intimacy à A week end in the city, dès sa sortie, avec son coté dance floor assumés et ses mélodies recherché, moins accessible et grand  publique. L’enchaînement ravageur d'"Ares", "Mercury" et "Halo" laisse l'auditeur loin derrière, l'album débute à trois cent à l'heure pour ralentir brusquement sur un "Biko" aux légers  accents de Radiohead. Si "Trojan Horse" criait son urgence de façon classique, avec une mention  pour son solo (je trouve cette chanson mal positionné par rapport au reste de l'album), c'est pour mieux retombé comme  un soufflet face à un "Signs" superbe qui laissait la machine refroidir le temps d'une ballade de quatre minutes quarante. Et ainsi de suite, "One Month Off", brulot rock qui peut aussi bien se danser sur une piste, "Zephirus" et ses accents Hip-Hop/ Breakdance,  un" Ion Square" doux/amer ou encore un "One more chance" carrément dance et badass. Bref, un excellent album qui se place largement au coté de SA.

Alors Quid de ce Four, très attendu après trois ans de silence discographique ?
On est en face d'un bon disque, honnête. Un album aux accents  plus rock que ces deux prédécesseurs. Dès l'intro avec "So he begin to Lie" et ses guitares saturé/batterie ultra rapide, on sent le changement, le  morceau alterne calme/rage avec talent mais reste de facture assez classique dans sa conception. "3X3" Continue dans cette veine et on se rapproche plus du son de SA. Le morceaux est aussi de conception assez normal, dégage une ambiance dérangeante, stressante et fini d'introduire le début de l'album. C'est véritablement avec "Octopus" que l'album démarre véritablement. Ce morceau aurait  pu facilement figuré sur une face B de Silent Alarm sans que cela choque. A ceux qui diront que c'est un peu facile de copier son vieux son, j'opposerais juste le plaisir de réentendre des chansons dans ce style tellement 2005.
Après cela , l'album enchaîne les chansons "classique" comme ces ballades pop/rock gentil et bien ficelées mais anecdotique comme "Real Talk", "Day Four" ou "The Healing" . Inutile  ou presque de s'attardé sur ce trio de chansons tellement le reste semble au dessus du lot. Ma première  impression à l'écoute de l'album avait été de  pensé que Four avait été monté de toute  pièces avec des chutes de Silent  Alarm, en grande  partie. Bien sur avec le recul on se rend bien compte que les  morceaux bénéficie d'une certaine maturité comparé à leurs grand frères des autres albums, de mêmes qu'on ressent  moins  l'urgence. L'usage des artifice électronique à lui aussi été drastiquement réduit, certain morceaux flirtent carrément, à mon sens, avec le métal ("Kettling", "We are not Good People"). C'est aussi ce qui étonne en premier lieu, la richesse des styles passé en revue dans l'album, l'intro  très blues de "Coliseum" et son finish hard rock, et le très stimulant "V.A.L.I.S" (hommage au livre de Philip.K.Dick du même nom ?) ou bien encore ce "Truth" qui sonne comme une fin de film triste.

Avec Four, Bloc Party sort son meilleur album depuis Silent Alarm et signe  son retour en force sur le devant de la scène. avec une série de concerts explosifs programmés un peu partout pour promouvoir le disque, les quatres anglais  ont bien l'intention de foutre le feu à toute l'Europe. Leur prestation à Rock en Seine, cette année, ma  laissé une  impression plus que favorable quand  à l'avenir du groupe, bientôt huit ans après la sortie de  leur  premier  Opus. Kele et sa bande sont toujours aussi bon sur scène, déployant  une énergie folle pour faire sauter le public et le laisser K.O sur  place.

8/10


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